Techniques d'animation donpedro1
lundi 17 décembre 2012
mercredi 24 octobre 2012
jeudi 13 septembre 2012
A. Préambules :
Considérations générales.
Le cours de techniques de synthèse ou d’animation se rapporte, dans le
cadre de la section d’agent aux personnes, au travail des éducateurs sur le
terrain. Avant tout, il est déterminé par le choix d’activités par rapport à
des objectifs éducationnels à poursuivre.
Il est nécessaire dans une perspective éducative de déterminer des
objectifs à long terme avec la personne à éduquer. Effectuer des projets à courts et moyens
termes permettra de mettre en place des relais pour arriver à l’objectif
poursuivi.
A tout moment un réajustement de l’objectif principal s’impose en
fonction de l’évolution des personnes en relation.
Pour parvenir à la réalisation de ces objectifs, je passe par le
« faire »,
L’activité, l’occupationnel n’ont de valeur que s’ils sont inclus dans un mode de pensée, que s’ils sont sous-tendus par des objectifs. Il est important pour moi éducateur de maîtriser les techniques d’animation qui seront mes outils pour permettre aux personnes de se révéler.
Une démarche constante s’impose
1. J’observe, me renseigne.
2. Je fais un état des lieux
de l’institution, des éducateurs, des outils, des personnes.
3. J’établis une projection
vers un mieux à atteindre.
4. J’utilise des moyens pour
provoquer l’intégration de ce mieux.
5. J’évalue.
1.
Différence entre animer et éduquer dans le choix d’une activité.
Commençons par donner un exemple : J’arrive devant un groupe
d’enfants et je viens avec le jeu de société coopératif « Le
corbeau ». J’invite les enfants à gagner
la table de jeu et je leur explique les règles.
« Il ne faut pas que le corbeau gagne. Tous on va s’arranger pour ramasser les
fruits avant que le corbeau n’ait réussi à mettre en place ses 12 pièces du
puzzle » -
Là j’anime.
Même situation, mais auparavant j’ai remarqué que deux enfants veulent
à tout prix avoir le leadership et veulent gagner à tout prix seul sans tenir
compte des autres. Je vais donc me
plonger entre autre en ce jour de pluie sur le choix d’un jeu coopératif. Le jeu « du corbeau » est une belle
transition. D’une part on gagne si les
fruits sont ramassés avant que le corbeau n’apparaisse, mais on peut encore
jouer sur le facteur : « Bravo à celui qui a ramassé le plus de
fruits ». Après nous pourrons
jouer au jeu des pompiers qui me proposera avec le dé le choix d’avancer soit
mon camion soit celui de mon copain qui est mieux placé pour arriver avant que
l’incendie ne ravage tout l’immeuble. –
Là je fais de l’éducation.
La différence semble donc reposer sur l’intention qui sous tend
« le pourquoi j’ai choisi l’activité. »
Dans un home pour personnes âgées, je me
présente à la porte pour assurer le lever.
Je frappe :
-
« Bonjour, puis-je
entrer ? Avez-vous bien dormi ? » (une formule de politesse qui
permet à la personne de se sentir libre de dire oui ou non.
-
« Voulez-vous que j’ouvre la
fenêtre ? » (La personne est chez elle, elle décide de ce qui est bon
pour elle : maintien en autonomie.
En aucun cas il ne s’agit d’un enfant : c’est un adulte
respectable qui sait de la vie beaucoup plus de chose que moi)
-
« On va passer à table, vous
voyez votre déjeuner comment ?… Avez-vous besoin d’aide pour vous lever…
faire votre toilette… Choisir vos vêtements. (A chaque réponse, la personne
décide de ce qui est bon pour elle, dans le doute je la guide vers ce qui me
paraît juste pour elle tout en permettant à la personne de commenter.) Si je dois aller dans l’armoire :
« Vous permettez » (là on entre dans l’intimité, une marque de
respect encore plus grand s’impose)…. Et ainsi de suite
Chaque rencontre peut donc être une
activité en soit qui sera guidée par un projet de relation, dans le but de
mieux connaître la personne, afin de, dans une marque infime de respect, la
faire évoluer vers ce qu’elle veut être tout en respectant les contraintes de
la structure dans laquelle elle navigue.
Peut-être faudra t-il modifier certaines structures pour faire avancer
chacun.
- Qu’est-ce qu’éduquer ?
Eduquer c’est
accompagner une personne dans son chemin, son choix en lui proposant la réflexion,
la mise en place d’étapes, des évaluations, des remédiations, des réajustements
jusqu’au moment où il pourra de manière autonome se choisir, à besoin, des
interlocuteurs miroirs qui pourront jouer ce rôle avec lui si, de lui-même, il
ne peut tenir ce rôle. Dans ce cheminement la communication va prendre une
place essentielle. (Les activités seront
l’excuse pour communiquer différemment.)
- Eduquer
Historique:
Dans la Spartes ancienne, éduquer signifiait former la jeunesse à
suivre des principes et des valeurs imposées par les anciens. Dans d’autres
villes grecques, comme à Athènes, éduquer, signifiait amener le jeune à goûter
au bon et au beau par le travail du corps, la connaissance des lettres et la
pratique des arts. A travers le temps, et les âges, éduquer a suivi la loi de
l’alternance qui mettait l’individu soit dans un moule, soit sur le chemin qui
le guidait vers sa propre vérité. Aujourd’hui encore, nous assistons à la même
polémique de relations de pouvoir qui peut exister entre les êtres.
Définition:
Eduquer c’est accompagner un individu dans la recherche de son chemin
en lui proposant des valeurs et des principes tout en lui permettant de
choisir. A tous les moments, l’éducateur doit faire en sorte que son élève
s’intègre et respecte la société. Il ne doit pas permettre la négation de
l’être humain qui est en chacun. Pour réaliser cet accompagnement, l’éducateur
doit choisir un rapport à l’autorité qui est adapté à la personne à éduquer.
Comment faire?
1. Connaître John
2. Proposer des objectifs adaptés à John et les mettre en place avec
lui.
3. Permettre à John de répondre à ses besoins tout en poursuivant ses
objectifs
4. Evaluer avec John et recommencer
Eduquer reste une tâche difficile, il n’y a pas de recette miracle.
Chaque personne nécessite un projet individualisé et réactualisé. Certains
passeront par l’apprentissage d’un savoir pour mouler l’être, d’autres
préconiseront l’occupationnel pour entrer en relation avec l’être. La seule
certitude est que l’on peut se tromper et donc rencontrer une forme d’échec. Ce
sera toujours par un ajustement régulier, un choix précis d’un mode de relation
et d’activités adaptées où l’on verra progresser l’être qui se forme.
L’éducateur doit savoir qu’en réponse à son action sur toute personne, il y
aura un changement de son comportement et de son être : « Ce que
je considère comme vérité aujourd’hui, j’en douterai peut-être demain »
Ce qui importe, c’est de suivre la voie de la vérité en respectant l’autre
2. Comment rentrer en contact ?
Quand
je rencontre quelqu’un, ou que je me rends en stage, il faut toujours laisser
ses soucis personnels derrière la porte, pour donner le meilleur de moi-même.
La
rencontre impose une liberté de tension et que je vienne sans préjugé, idée
toute faite.
|
Pour me préparer à la rencontre, je me pose quelques questions:
1. A quel
environnement vais-je avoir à faire ?
Pour
cela, je me questionne, je questionne la direction, le personnel, et par la
suite j’observe et questionne les personnes placées concernées.
2.
Comment vais-je m’adapter pour faciliter le contact et apprendre à connaître les personnes avec qui je vais
travailler ?
3. Quels
sont les besoins des personnes que je vais rencontrer ?
4. Que
désirent-ils ?
Pour
ce, je vais vers les personnes en utilisant mes sens : écoute, vue, odorat,
toucher, goûter.
5. Qui
sont-ils et vers quel avenir se destinent-ils ?
Je vais rencontrer des personnes et leurs besoins donc je me donne des
principes:
1. Chasser l’agressivité, la peur, les
dominances ; la conversation et la relation doit se passer entre adultes. Une
attitude dominatrice, protectrice peut être négative: le professeur qui passe
seulement un savoir à l’élève en est l’exemple type.,
2. Se servir des intérêts pour rencontrer
les aspirations positives de chacun,
3. Amener chacun à « positiver »
les aspirations négatives
4. Proposer des tâches faciles qui vont
dans le sens d’une satisfaction et d’une réponse aux besoins les plus urgents,
et par la suite proposer des tâches plus complexes qui vont nécessiter plus
d’attention ; revenir régulièrement sur les tâches faciles pour permettre
le renforcement et l’impression certaine d’avancer
5. La confiance installée, aborder des
projets qui seront dans le sens de la construction de la personne tout en
laissant une place à l’expression des peurs et à l’échec qui fera place à un
« recommencer »
6. Faire un premier projet à proposer,
venir avec des idées pour que les personnes puissent construire autour.
7. Etre prêt à modifier, réajuster, en cas
de fausse piste.
8. Toujours terminer par « demain
qu’est ce que je vais faire » à propos de ce que j’ai vu.
9. Me poser la question: « comment
avance mon projet », « que dois-je modifier pour avancer »?
10. Toujours maintenir l’objectif que l’on
s’est assigné comme principal, même si sur le parcours on va proposer un
crochet.
Toujours respecter la
mise en ambiance, bien choisir le local ; un confort minimum doit être apporté
pour permettre la réalisation de toutes activités et ne pas mettre en place des
comportements négatifs.
En clair :
Là où je vais, j’emporte un savoir et un projet.
J’utilise des moyens non-violents pour communiquer.
Je prévois des moments de détente.
Quand je parle, la position de mon corps est importante, donc je
m’adapte en fonction de l’effet que je veux créer:
Debout : je domine
penché par-dessus : je protège
accroupi : je parle d’égal à égal.
Pour communiquer, j’ai toujours
mes interlocuteurs (enfants, ado, adultes) devant moi et je fais en sorte que
ma voix puisse être entendue par tous. Je ne crie pas, mais je parle
suffisamment haut et avec intonation pour que tout puisse être compris par tous.
En cas de problèmes, de conflits je ne cherche pas nécessairement qui
est fautif, je ne cherche pas nécessairement à punir, mais plutôt, je me pose
la question de « savoir » : « qu’est ce qui a fait que John a
posé cet acte, qu’est ce qui a fait qu’il a eu cette attitude ». Démonter
le mécanisme qui a mené l’enfant à ce mettre dans la situation difficile ;
Amener la personne en conflit à exprimer sa rébellion, est bien plus important
que d’entrer dans une situation de crise.
Chaque enfant est important. Pour chacun, j’apporte la reconnaissance
de son existence.
3.
Présence ou autorité.
La question que tout étudiant en marche vers la recherche de lui-même,
se pose, est de savoir s’il arrivera à s’imposer, à avoir de l’autorité sur...
En toute objectivité, le simple fait d’exister en tant qu’être
authentique établit une relation privilégiée entre les êtres. Certes, certains,
dont le charisme est plus prononcé semblent avoir plus de facilité. En fait, il
n’en est rien... ils éprouvent les mêmes peurs que les moins hardis, mais, ils
ont confiance en leur vérité. La perception claire de ce que je recherche et de
mes objectifs peut aider à stabiliser mes peurs et à approcher plus sûrement
l’autre.
Plusieurs formes d’autorité ont été instaurées par l’éducateur à
travers le temps et ses temps d’expérience. Cela peut aller du « tout
réglementer » au total « laisser faire ». Entre les deux, il
existe une multitude de propositions et de solutions qui peuvent être
appliquées à bon escient. De toute
façon, il faut se dire qu’il s’agit, même dans le cas d’un groupe, de gérer une
relation interpersonnelle qui tient compte des deux paramètres: « Qui
suis-je et qui est l’autre ». La connaissance de ces deux paramètres va me
permettre à chaque instant d’adapter mon « autorité » afin que les
messages passent et que l’éduqué trouve sa solution.
L’autorité peut être vue comme une relation de pouvoir ou de personne.
A quoi sert-elle? :
Elle sert au bon fonctionnement de la structure sociale. Elle doit être
adaptée aux lieux, aux personnes et aux objectifs poursuivis.
L’autorité vise un résultat suivant le choix et les priorités déterminés, je vais opter
pour un mode d’autorité différent soit absolue
(pouvoir dominant-dominé), soit libérale
(chacun poursuit son fonctionnement à sa mode, soit discutée et partagée.
Avantages et inconvénients
des méthodes.
Le tout réglementer,
ou l’autorité absolue, Avant toute
chose, il s’agit de sécuriser de permettre à l’individu de trouver sa place
dans un canevas préétabli. Chaque forfaiture aura sa sanction et chaque
réussite sa récompense. Tout sera hiérarchisé. L’enfant ainsi encadré saura sa
place dans le groupe. Il reconnaîtra aisément le bien du mal, il entrera dans
un moule collectif où la personne dominante pourra avoir tout pouvoir sur
lui. Système politique de la dictature.
Autant la liste des avantages d’une telle méthode pourrait être longue
autant la liste des inconvénients peut être courte et ramenée à l’essentiel :
le manque d’autonomie, le respect du devenir individuel passe au second plan.
La mise en place d’une personne dans un système éducatif où la relation
dominant-dominé est prépondérante met à mal la mise en place des caractères
individuels de la personne. Non seulement la créativité sera freinée, mais en
plus l’individu ne pourra que difficilement sortir du carcan, du moule dans
lequel on l’a installé. Peu de changements seront donc possibles et on se
trouvera dans une situation où progressivement l’éduqué et l’éducateur
oublieront la philosophie qui sous-tend le système pour ne plus en garder que
la forme, le règlement, l’outil. Une perte progressive d’autonomie et des
déviations seront inévitables. Nous en arrivons à nous demander si ce système
n’entraîne pas une régression.
Avantages : On sait ce que l’on va faire, on connaît l’objectif à atteindre
Méthode qui
vise l’efficacité, le gain de temps, l’organisation
Une seule
personne est responsable et détient le pouvoir
Inconvénients : Manque
d’autonomie, virant à la soumission, pas de discussion possible. Régime de crainte parce qu’on n’a pas le
droit à l’échec. Un seul pense la
solution, la vérité est peut-être ailleurs.
Le Laisser-faire
propose à l’inverse une démarche qui laisse le champ libre à l’initiative et à
l’investigation personnelle. Cette dialectique repose essentiellement sur la
technique « d’essai erreur » où le sujet adapte son comportement en
fonction de ses besoins et de ses désirs. Il choisira ce qui, pour lui, apporte
une réponse, une solution au problème posé.
La créativité pourra être luxuriante et novatrice si...
Employée comme telle, le « laisser
faire » met relativement l’éduqué en péril. L’éducateur ne pourra éviter
les accidents ou les erreurs irréparables. Il semble certain qu’un minimum de
repères soient nécessaires pour permettre à chaque individu d’effectuer ses
choix. De même dans le cadre de l’agir, un minimum d’apprentissage est utile pour mettre l’individu
devant la réalité de chaque problématique. Abandonné à lui-même, l’éduqué qui
n’a pas assez de volonté va louvoyer et risque à coup sûr de choisir les
solutions de facilité qui procurent à court terme un semblant de Bonheur, une
jouissance immédiate qui ira à l’encontre de sa vraie recherche et son
cheminement vers son devenir, son destin. Il pourra lui sembler qu’il tient
toutes les clefs de sa destinée en main, mais qu’arrivera t il s’il ne trouve
aucune porte et serrure à ouvrir.
Avantages: Chacun peut faire ce qu’il veut.
Chacun peut
grandir selon son propre chemin à son propre rythme.
On explore une
multitude de possibilités.
L’échec est
l’affaire de chacun et non plus le jugement du chef
Inconvénients: L’efficacité et la rentabilité sont en baisse
On fait
fît de la société et de la collectivité
La
personne en évolution n’a pas de repère autre que lui-même
On risque
d’assister à une remise en question systématique qui finalement sera
préjudiciable à l’évolution de la personne (ce qui était un des avantages)
Entre ces deux pôles une multitude de choix et projet éducatifs seront
possibles. Comme en toute chose, il me
paraît évident de signaler qu’il est mauvais de se cantonner à une méthode
éducative, à un seul rapport à l’autorité. Non seulement chaque individu
m’imposera de choisir une méthode appropriée à lui, mais en plus, durant son
accompagnement, il me faudra modifier régulièrement en fonction du besoin et
des objectifs éducatifs poursuivis, les modalités relationnelles. Il me faudra
parfois recourir à la réglementation absolue pour sécuriser, mettre des
rapports clairs entre les personnes pour faire respecter la liberté d’un chacun
et parfois laisser la bride sur le cou pour permettre une expérience
déterminante.
Il me paraît dans se cadre de réflexion de signaler l’expérience sur la
non-directivité de Rogers qui est un moyen terme respectueux de l’individu
entre les deux pôles extrêmes.
Autorité discutée et partagée
Avantages : Richesses au niveau des échanges
Partage des responsabilités
(organisation à la perfection, chacun choisit son rôle là où il est bien)
Inconvénients :
Perte de temps ou du moins chaque organisation prend plus de temps
Il faut
plus de personnes pour l’encadrement
Il
coûtera plus d’argent.
En clair, l'autorité va être plus une question de "qu'est-ce que le met en place pour accueillir les bénéficiaires, comment je les respecte. En allant rapidement dans l'action qui respecte tout un chacun, je vais installer un respect mutuel qui pourra évincer tout besoin d'autorité.
En clair, l'autorité va être plus une question de "qu'est-ce que le met en place pour accueillir les bénéficiaires, comment je les respecte. En allant rapidement dans l'action qui respecte tout un chacun, je vais installer un respect mutuel qui pourra évincer tout besoin d'autorité.
4. L’attitude corporelle
De toute évidence la présence de
l’éducateur va être déterminée par son contact, son apparence. Si l’habit ne fait pas le moine : on ne
doit pas se fier aux apparences, la présentation extérieure et vestimentaire de
l’éducateur doit être appropriée à la fonction qu’il va occuper. La correction vestimentaire cependant doit
être essentielle. L’éducateur en tant
que référence se doit de donner un exemple de vie, de correction. Même s’il doit aborder la « zone »,
à travers son attitude, on doit sentir qu’il est différent des gens qu’il encadre
par sa prise de position toujours affirmée de façon que même par
l’attitude. Il entraîne le
respect : pas d’ambiguïté.
La manière de porter sa tête va montrer la
faiblesse, la soumission ou l’autorité.
Si dans mon tempérament je suis un être soumis, dans le travail, en
travaillant sur mon maintien postural, je vais affirmer mon existence :
tête haute, tronc droit, sans arrogance, regard clair, les yeux dans les yeux.
Ma voix aura donc les mêmes
paramètres. Je parle de ce que je
sais ; si je ne sais pas, je dis que je vais me renseigner pour la fois
prochaine. Je ne mets pas en
contradiction ni avec moi-même ni avec la structure avec laquelle je
travaille. La cohérence est de
mise. Pour cela je parle lentement et je
module ma voix en fonction du but que je vais atteindre. Si je parle fort, c’est pour attirer
l’attention et directement, je me maîtrise pour ne pas montrer que j’entre dans
l’escalade, le non contrôle, la colère
qui pourraient donner un pouvoir à ceux que je côtoie. Personne n’a le pouvoir, il y a des références
dans l’égalité.
5. La communication avec les personnes
Toute bonne communication passe par des choses dites, clairement avec
des mots appropriés. La personne doit
savoir qu’avec moi c’est comme cela et avec les autres cela peut être
autrement. Aussi pour qu’elle le sache,
je m’exprime en « Je »
« Je ne peux pas admettre… Je ne te permets pas… Pour moi je pense
que…. Avec mon collègue, pour des raisons qui lui sont propres, c’est ainsi,
avec moi ce sera comme cela… » L’avantage d’être clair aura pour
conséquence que, lorsqu’un problème va surgir, la personne encadrée va avoir
directement dans sa tête un choix : il saura que l’éducateur attend telle
attitude, s’il se positionne contraire, et ce sera son choix, il sait qu’il va
au devant d’une différence de point de vue.
Chaque éducateur dans une institution doit être au courant des modes
d’application individuels (des autres éducateurs) afin que malgré les
différences, il y ait une cohérence.
Dans une équipe il va peut-être falloir ajuster les différences pour
avoir des comportements qui ne soient pas en opposition expl : Avec Paul on peut fumer dans les
chambres, avec Jean, c’est interdit.
La communication doit être claire dès le
départ : c’est pour cela qu’il y a lecture d’un règlement qui sera
applicable pour tous. Le projet
d’établissement fait partie de ce règlement.
Toutes les animations doivent aller dans le sens de ce projet. Il ne peut être question de se mettre en
porte à faux. En arrivant dans une
institution, je pose des questions pour percevoir le fonctionnement et dans
cette enclave, je place mes exigences
Je place les repères qui seront des consignes fixes de travail, de
partage, d’apprentissage de l’attente.
Toujours prévenir des échéances. Rappeler ne fait de tord à personne.
Pour les petits enfants le rappel de l’échéance permet de ne pas troubler leur
monde fantastique (« attention dans 5 min on mange il va falloir
s’organiser pour ranger »).
6. Comment être signifiant
Etre signifiant pour nos bénéficiaires, un bien beau
principe ma fois difficile à appliquer. Surtout pour vous
« stagiaires ». Durant cette heure nous allons essayer ensemble de
décortiquer ce principe, en comprendre les fondements.
Lors de son passage au cours (2013) Olivier Louppe donne quelques outils: "Pour être signifiant, il faudrait...
- avoir un regard bienveillant, compréhensif, non-jugeant.
Une réelle volonté de « sortir de soi » permet d’aller à la rencontre
de l’autre, dans son monde à lui.
- mettre en place des activités intéressantes/inexistantes et/ou
participer à celles qui existent déjà.
- participer à la vie quotidienne de façon active (manger à
table avec eux, se mettre assis avec eux dans le salon, se mettre à leur
niveau)
- ne pas observer de trop.
- ne pas avoir peur de se mettre dans le bain.
- avoir de la présence.
- être congruent,
- être souvent présent (vraiment) auprès des bénéficiaires.
- être à l'écoute,
- mettre en place un cadre (être structurant pour eux).
- faire attention, être attentif aux besoins de la population
encadrée.
- faire en sorte que les bénéficiaires sentent que l'on ait envie de
les aider.
- renforcer le lien avec l'équipe qui est très important, vous devez faire
partie de celle-ci, avoir une vraie place!
- créer du lien!
- ne pas faire copain, copain...
- Avoir du "Feeling éduc"."
7. Comment prendre un groupe en charge.
La première chose à posséder : Une grande
motivation pour aller à la rencontre du groupe. Pas de pieds de plombs, avoir le sourire et
le regard clair, une démarche légère, la tête haute, les épaules bien en
place. Le bénéficiaire a son détecteur
de bête à abattre en place.
Confiance en soi . Pour cela
Confiance en soi . Pour cela
1° Avant : Bien préparer son activité :
-
bien savoir comment elle va se dérouler,
comment je vais mettre mes personnes en place, installer ma salle, comment je
vais communiquer, me présenter, le tout consigné sur une fiche au besoin.
-
Le matériel doit être prêt pour
l’activité, rien de plus désagréable que de faire attendre pour un bic, un bout
de papier, une balle…
-
Mettre en place des repères, mettre en
place des codes et au besoin s’approprier les codes de l’institution ;
c’est ici qu’interviennent les objectifs qui vont orienter mon action
éducative.
2° Pendant.
Attaquer fort d’emblée : on démarre le plus
vite possible l’activité en mettant les bénéficiaires dans l’action.
-
Rassembler de manière personnelle le
groupe en fonction de l’activité ; on les mettra autour de tables, en cercle ou groupés devant
soi.
-
Ne pas attendre que tous soient
attentifs sinon l’après-midi sera passée.
Tant pis pour ceux qui décrochent au début - A un moment de l’explication faire répéter
ce qui a été dit en feed-back, par
l’arrivant tardif ou par le distrait. Au
besoin reprendre les explications : ainsi on contrôle en cours de route si
tout a été compris. Comme le matériel est en place, que je connais mon activité
à fond, tout doit aller.
-
Mettre de la magie dans l’explication
soit en introduisant une histoire, de l’imaginaire ou du vécu parfois même
piquant.
-
Varier le ton de voix, surtout actionner
le bouton vers la gauche, voire chuchoter un mot est incontournable pour
retenir l’attention. Chaque fois que je
crie, je double la permissivité du décrochage, puisque je cautionne le bruit.
-
Une fois l’activité lancée avec tous, je
peux faire du travail individuel : je passe près de chacun en
m’intéressant à ce qu’il produit, je pars sur ce qu’il est et/ou a déjà fait
et/ou pensé pour continuer avec lui une projection de son action. Je renforce positivement ce qu’il fait et
l’invite à poursuivre ; je veille à ce que chacun soit respecté par autrui
et sanctionne les comportements sociaux négatifs. Employons le « Je » et pas le
« tu » lorsque l’on doit émettre une quelconque critique.
-
J’agis en fonction de mes objectifs en
donnant des responsabilités en cours de travail.
3° Après.
La fiabilité de mon action éducative sera mesurée à
ma capacité à tenir mes engagements, mes projets et à ma manière d’inviter
chacun à boucler : Tout le monde nettoie, tout le monde a droit à une
place au panthéon des artistes confirmés ou en herbe.
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